La vie ne tient qu'à un fil ...

. La vie ne tient qu'à un fil ...

Creuser. Je devais creuser.
Cela faisait presque une heure que je creusais pour m'évader de cette foutue prison ! Épuisée, je lança des regards furtifs autour de moi. D'autres chiens étaient aussi dans une situation pitoyable. Il régnait un chaos infernal. Lançant un aboiement sourd mais autoritaire, je lança dans un ton neutre et ferme, bien fort pour que tout le monde m'entende :
" Ce n'est pas ainsi que nous allons nous évader ! Chialez si vous voulez, mais n'oubliez pas que ... "
Je pris une bouffée d'air. Je n'avais jamais parler aussi fort .
" La vie ne tient qu'à un fil ... "
Tu vas te faire des ennemis. Tais-toi à présent. Ils sont tous idiots et sans destin. Ensemble, nous irons loin ... Décidément, La Voix avait toujours raison ! Je sais.

Toute cette agitation, ces cris, cette odeur, l'enfer. Moi, je ne faisais rien de tout cela. J'étais coucher docilement dans ma cage avec la muselière entourant ma gueule fine. Pourquoi me l'avait-on mise, si je n'avais pas mordu le petit humain? Surement la femme de mon maître. Je l'avais vu parler longuement avec les gérants du chenil en me désignant du doigt régulièrement. J'avais revu le petit, ils étaient passer avec son père discrètement devant le batiment. Il semblait ce portait bien, pas quelque chose de grave d'après moi. Ce n'était pas de sa faute si je m'étais retrouver ici, non c'était celle des idées reçues. C'est clair que si j'avais était un caniche, elle m'aurait aimer, même laisser dormir sur le lit, j'en suis persuadé. Mais je n'allais pas m'apitoyer sur mon sort, cela relève du passé. A présent j'étais là, enfermer entre ce grillage immense. Tous ces chiens creuser, bondisser, se blesser pour rien. Moi, je ne bougeais pas, a quoi bon? Je savais pertinament qu'il n'y avait qu'un issu possible; la porte de la cage. Soudainement une jeune chienne noire et blanche voisine à ma cage, s'adressa aux autres. Je n'y fis pas réellement attention.

Je soupira longuement. Personne ne m'avait écouté. Me retournant, je me tapis au fond de ma cage. Les larmes commençaient à couler. Je sanglota alors. Qu'ai-je fais pour mériter tout cela ?
Ne pleure pas . Cela ne sert à rien.

D'un coin de l'oeil, j'observais ma voisine. Personne ne l'avait écouter, je pense qu'elle même n'aurait pas écouter le chien qui aurait dit ces paroles. Soudainement, je vis des larmes tombées sur son beau pelage bicolor. Tranquillement je me leva dans sa direction et me colla au grillage nous séparant. Je savais que dans ce genre de situation là, un soutient était important. Je la regarda avec mes grands yeux marrons et essaya d'attirer son attention en grattant un peu le grillage, je dis alors d'un ton calme.

-Je me nomme Python je viens d'arriver ici, et toi? Tu sais il ne faut pas pleurer, il faut être forte, ne pas s'inquiéter, je suis sur que je vais trouver une solution.

De douces paroles vinrent alors me chatouiller les oreilles. Je me retourna calmement. Gratifiant le chien d'un sourire, je lui répondis : " Enchantée Python. Je suis Beautiful et tout comme toi je viens d'arriver ici. Pour la solution, on ne peut plus rien faire. Nous sommes condamnés. "
Et te voila en train de dire des choses stupides à un parfait inconnu ... Perds-tu la tête ?
" Non ... Non ... ", lançais-je à La Voix. Je remarqua que l''autre chien de l'autre côté me fixait . Je me retourna vivement, ayant entendu une cochonnerie. Je le menaça d'un coup de dents, et il se retourna, grommelant.
Je partit alors m'assoir en face de Python, vraiment plus posé et poli que l'autre What a Face

{ Désolée de n'avoir pas répondu ... J'ai trouvé un oisillon dans mon jardin Very Happy

Il est tombé du nid le pauvre chou I love you

}

La chienne me sembla soudainement plus amicale, mais à ses paroles je sentis qu'elle était persuader de ne jamais s'enfuir d'ici. Comme cela, elle se nomme Beautiful? Je médita quelques secondes pour trouver de quoi détendre l'atmosphère, je la regarda se placer en face de moi et put mieux la détailler, elle est sublime. J'en profita donc pour la flatter, histoire de la faire se calmer et l'apaiser. Bien que cela ne soit pas dans ma nature, cette jeune chienne en detresse me donna envie de l'aider.

Un nom qui te convient parfaitement. Autrement, je suis persuadé que nous pouvons sortir.

" Merci " .
Mais ... Ne vois-tu qu'il te flatte pour mieux repérer tes points faibles et te tuer ?
Je ne rougis pas, contrairement à certaines qui l'auraient fait. Je ne voulais pas ressembler aux autres.
" Je ne pense pas, moi. Nous ne pouvons creuser. Nous ne pouvons fuir. "

Je me releva tranquillement en observant le loquet à travers le grillage. Il était rouillé, cela me rappela mon collier user qui m'avait permit de m'enfuir. Grâce à ma race, je suis une véritable boule de muscle. Le faire sauter ne me poserais aucuns problèmes. Je recula au fond de la cage et me concentra, mes muscles se contractèrent brusquement et je m'élença contre la porte grillagée. Malheureusement le loquet ne s'éleva qu'a moitié. Je me griffa le museau ce qui m'arracha un couïnement plutôt aigue. J'étais couché sur le flanc sur le bitume. Où était-donc passer ma force naturelle? Je n'étais pas entrainer comme chien de défense, donc mes facultés à l'attaque étaient réduites. Mais je devais y arriver, alors je me releva et recommenca. Alors la porte s'ouvrit mais j'atterissa plus loin. Mon épaule me faisait souffrir, j'avais dérapé dessus et un léger filé de sang s'étalait sur le sol.

Admirative. Je le fus devant ce magnifique spectacle que m'offrait Python. J'en resta bouche bée. Fascinée par le sang, une chose incroyable se produisit. Mes yeux noisettes, toujours scotchés au sang, affichèrent une mine apeurée. Je les posa sur la plaie du doberman. Un vertige me prit. Baissant la tête et couinant, je perdis tout contrôle .
Tu es sensible au sang. Le goûter une fois pourrait te rendre folle.
" C ... Comment avez... Vous fait ... Pour ... "
Je perdis tout mes moyens, ne sachant même plus comment parler .

Je voyais flou, j'avais mal partout mais j'avais réussis. J'étais sortis de cette cage, je laissa un soupir m'échapper et me décontracta. La voix de Beautiful s'éleva, elle semblait paniquée. Je releva la tête et l'observa. Si elle était un humain, je suis certain qu'elle aurait très pâle. Avec un peu de difficultées, je me remis sur pattes et m'approcha de la cage de la Border Collie. Je pris appuis sur la grille et poussa le loquet du bout de mon museau, Dieu merci les Dobermann posséde un long museau. Je recula pour laisser le passage libre à Beautiful. Le sang coulait le long de mon pelage ébène. Je nettoya la plaie en la léchant, le gout du sang était assez spécial. Mais rien de plus. Je respirais fortement, jamais je n'avais fait tant d'effort. Je regarda autour de moi, casiment aucuns chiens ne se rendit compte de mon exploit. Heureusement car je n'aurais pas put tous les liberés.

Je le regarda lécher sa plaie. Dieu soit loué ! J'était sauvée ! Mais mon malaise avait prit le dessus . Alors que je sortais de la cage, je remercia le doberman en lui léchant le museau en tant qu'amie, hein ! . Puis je reposa mon regard sur sa plaie, puis sur la flaque de sang.
" Merci ... Tu... Es très fort ! Tu t'es fais ... "
Je pris une petite pause, histoire de retrouver mes moyens, en vain. Je dus reprendre :
" Mal ? "
Idiote ! La flaque de sang ne te dit rien ? Ne t'en approche pas. Il est dangereux.
Je secoua vivement ma tête pour chasser cette voix, sans rien n'y faire.

Je vis bien l'attitude de Beauty, elle ne devait pas être familière avec le sang. Je décida d'avancer plus loin en mettant mon épaule blessé de façon qu'elle ne voye plus ce desastre. J'observa le paysage, c'était triste, il fallait maintenant trouver la porte de sortie. Je regarda la femelle et lui lança tranquillement.

-Si tu tiens à sortir, tu peux me suivre.

Je me lança alors dans une course à la recherche de la sortie. Je courrais dans les couloirs du chenil, malgré mon épaule j'avais une rage en moi. Il fallait que je sorte, je dois sortir. Heureusement pour moi, c'était simplement une égratinure, du moins je l'espérais.

J'accepta d'un hochement de tête. Puis, je courus derrière lui. Moi aussi, je voulais sortir. Ne plus voir ses pauvres chiens enfermés ici ... C'était horrible .

(je skuatte puisque Python me l'avais demandé ^^)

La jeune golden se trouvais là , elle observais les jeune nouveau-né qui venais d'arriver, les pauvres , il n'ont pas longtemps à vivre maintenant ... Elle entendis des bruit et vis deux chiens entrain de discuter très amicalement, la golden décida de s'avancer vers eux.

Au bout de quelques mètres, je dus m'arrêter pour reprendre mon souffle. Voila ce que donnait 3 années d'enfermement avec une chaine laissant un espace réduit. J'aperçus Beautiful qui me suivait. Elle semblait en bien meilleure forme que moi. Nos deux races étaient sportives et endurantes. Les Boders Collies sont utilisés pour la garde des troupeaux, ils se doivent d'être parfaitement dressé et attentifs aux ordres du begers et les Dobermanns sont de parfaits chiens de gardes qui font trembler les voleurs. Mais qui affolent les foules, c'est d'ailleurs pourquoi ont leurs mets des muselières. Justement j'avais oublier la mienne, je m'y étais habitué a force. Après tout pour le moment elle ne me gênait pas. J'observa les alentours et aperçut une ombre s'apporcher de nous. Puis j'huma l'odeur d'une femelle Golden Retriver.

Je m'arrêta en même temps que Pyt' . Malgré mon endurance, cette course m'avait un peu épuisée. Enfermée tout ce temps dans une cage. Je devais me défouler les pattes.
Voila, tu te les ai défoulées. Contente ?
Je dressa alors mes oreilles. Elles avaient entendu du bruit. Tout comme mon flair qui avait sentit une présence. Femelle. Une femelle Retriever. Je resta aux aguets, toujours prête au combat.